"Allez maman raconte moi comment je suis née ! Il a tout de même fallut que j'insiste de nombreuses heures avant qu'elle puisse me dire le moindre mot sur ma naissance, à croire que cela était une affaire d'état. Si j'avais su ce qu'elle allait me répondre, je pense que jamais je n'aurais demandé. Elle m'a fait asseoir doucement à ses côtés je devais avoir une dizaine d'années quand je lui ai demandais ça. C'est alors que je vis ces quelques larmes coulaient doucement sur sa joue. Je n'ai jamais connu mon père, était-ce cette absence qui le faisait pleurer, je ne le saurais jamais mais cela m'a bouleversée de la voir dans cet état. Et les premières paroles sortirent de sa bouche, mon père n'était pas au ciel comme je le pensais depuis ma plus tendre enfance mais séparé de ma mère, il m'a abandonné un beau matin avec une simple lettre lui disant qu'il n'avait jamais voulu avoir un enfant et encore moins une fille, surtout que cet homme en question avait déjà une femme à ses côtés et qu'il ne souhaitait pas construire sa vie avec une femme de couleur. Mais personnellement, cela m'a permis de pouvoir vivre en compagnie de ma mère, je n'ai jamais cherché à savoir qui était mon père biologique d'ailleurs plus tard, je me suis quand même décidé à partir à sa recherche, si la vie a décidé qu'un père indigne abandonnerait sa famille devant une maison en plein hiver, il ne méritait même pas revoir cet enfant un jour, et mon "géniteur" n'était absolument pas une exception même loin de là.
Mais revenons à ce que je disais auparavant, ma mère était présente pendant l'accouchement ce qui était normale jusque là mais pas mon géniteur, elle se souvenait encore de mes premiers pleurs, de la joie qu'elle avait eu lorsqu'elle avait vu mon premier sourire, mes premiers cris. Pour cette femme j'étais le centre d'intérêt, le centre du monde à ses yeux. Cependant après quelques années je n'étais plus le beau petit poupon qui ne faisait que manger et dormir à longueur de journée, mes premiers pas sont arrivés, toujours en présence de ma mère, et je commençais à me prendre pour le roi du monde. J'étais une enfant hyperactive, il me fallait toujours bouger, je ne pouvais rester en place ne serait-ce que quelques minutes sans avoir cette impression que je vais exploser et casser tout ce qui se trouve en ma portée.


Et voici la période que ma mère redoutée le plus, à présent j'appelle ça l'époque des prés pubères et oui je peux me permettre de me moquer j'ai fais partie moi-aussi de cette "tribu" à un moment de vie, heureusement pour moi cela est finie mais laissez-moi tout de même vous raconter.
J'étais une jeune fille exécrable, ces mots là je les entendais bien trop souvent à mon goût malheureusement cela était tellement vrai. Les adultes parlaient de crise de l'adolescence, mais pour moi c'était une sorte de rébellion, de mutinerie que j'avais besoin. Il fallait que j'extériorise tout ce que je ressentais afin de pouvoir passer à une étape suivant, afin de pouvoir rentrer dans le monde des adultes mais je n'en avais pas conscience de cela, que c'était une phase de la vie, je ressentais simplement le besoin de dire tout haut ce que je pensais, de me sentir mal dans ma peau, d'essayer de nouveaux styles que ce soit au niveau vestimentaires physiques, etc.,... Et oui imaginez-moi quelques instants en brune, cela vous fait rire et pourtant c'est bel et bien arrivé, ou même habillée en gothique, vous avez du mal à le croire pourtant c'est vrai. Évitons de remuer le couteau dans la plaie. Je me cherchais tellement de fois, j'ai gouté à toute sorte de choses, et essayé pleins de nouvelles expériences, la plupart de mes premières fois ce sont faits durant mon adolescence, et même si je ne suis pas très fière de ce que j'aurais pu faire durant ces années, cela ne m'empêche pas que si l'on me demandait de recommencer ces années, je le ferais sans la moindre hésitation et de la même façon sans changer quoique ce soit. Ces expériences m'avaient permis de me forger un caractère, certes je n'étais pas au final une grande rebelle dans l'âme mais j'avais réussi à me trouver.


Simplement, c’est ensuite que tout déchante, ma mère avait rencontré le grand amour, le second de sa vie. Au départ, tout allait bien entre lui et moi je n’avais absolument rien à reprocher, c’était le beau-père parfait, exemplaire. Si seulement tout avait pu continuer ainsi, je fêtais mes quinze ce jour-là, ma robe blanche me donnait cet aspect tellement angélique, je me souviendrais toujours de ce jour-là, le jour qui a bousculait complètement ma vie. Ce soir j’étais seule avec mon beau-père, ma fête d’anniversaire avait été une grande réussite, alors que je m’apprêtais à aller rejoindre les doux bras de Morphée, je sens soudainement cette main me caresser la jambe afin de remonter doucement, que se passait-il ? Je n’étais encore qu’une simple adolescente, mes yeux s’ouvrent alors et ce rapidement, tandis que j’aperçois mon beau-père assis au bout de mon lit me contemplant et relevant doucement ma robe, des larmes coulaient alors sur mon visage. La suite malheureusement s’est alors produit, le lendemain lorsque ma mère vient me réveiller, je sens la honte m’envahir et les larmes coulaient, ayant toujours été des plus fusionnelles avec elle, je lui raconte ce qui s’était passée durant son absence, elle ne peut s’empêcher de fondre en larmes elle aussi avant d’aller demander des explications à son mari. Il nait tout en bloc, ma mère sent alors la nervosité monter en elle, elle sait très bien que je lui ais jamais menti et que jamais je ne voudrais lui raconter des mensonges. Alors qu’elle s’apprête à aller porter plainte contre lui, il la retient de force contre ce mur les deux mains sur le cou de ma mère, cette semaine était effroyable, je ne pouvais pas laisser ma mère subir ça, je sentais la colère m’envahir, et c’est ainsi que la suite changea ma vie. La colère était tellement forte en moi, que je me mis à sauter sur cet homme le ruer de coup, et lorsqu’il me gifla, la colère monta de plus en plus, et c’est là que je pris cette lampe à huile à côté, cet homme prit feu sous mes yeux. Alors que ma mère court soudainement afin de venir vers moi et sortir de ce logement qui prenait feu. Ma mère a toujours cru que j’avais fait tomber la lampe non loin car sous le choc elle n’a pas pu exactement voir ce qui s’est passée.
A présent, je suis arrivé dans cette ville, je suis une femme différente, j'ai toujours peur des hommes mais malheureusement je bois pour oublier que je passe mes nuits en leur compagnie, je suis escort girl la nuit, et étudiante en arts la journée. Je passe souvent le début de mes soirées à boire pour oublier ma peur le temps d'une nuit...