Rosario est né à Naples et n'est autre que le fils unique d'une des femmes les plus influençables du pays. Ayant toute sa vie vécu avec ce que l'on peut appeler plus communément une cuillère en argent dans la bouche, il en a très vite prit le caractère. Égocentrique, sûr de lui, franc, séducteur mais surtout arrogant et bagarreur, c'est ce dernier qui lui valu de nombreux renvoies d'écoles toutes aussi privées qu'elles n'étaient ô combien chères. De plus et ce, Rosario ne supporte pas de voir sa mère s'enticher d'hommes qui n'ont qu'un seul but dans l'histoire, à savoir profiter de l'argent de madame. Depuis le divorce de ces parents pour infidélité de la part de son père lorsqu'il n'avait que 11ans, Rosario s'est juré de détester tout les hommes qu'auraient sa mère. La surprotégeant certainement beaucoup trop, il lui est même arrivé de se battre avec certains d'entre eux afin qu'ils quittent le domicile familial. Cependant, lui qui pensait bien faire se trouva rapidement à la rue lorsqu'après avoir emprunté la voiture d'un énième amant de sa mère, il se retrouva au poste de police pour conduite en état d'ivresse. Ne supportant plus l'attitude désinvolte et anti-conformiste de son fils, elle n'hésita pas une seconde à le mettre à la porte allant même jusqu'à le menacer si jamais il osait s'approcher de nouveau de la maison. Vivant aujourd'hui dans un appartement depuis qu'il s'est émancipé, Rosario semble profiter des plaisirs de la vie comme bon lui semble, accro au sexe, il passe la grande partie de son temps à des soirées afin de boire. Finalement, même si le jeune homme montre tout en apparence d'un jeune homme fier de sa vie, cela ne reste justement que des apparences ! Au fond, il ne rêve que d'une chose, aller s'excuser auprès de sa mère, retourner vivre à la maison mais surtout, annoncer les 4 vérités à son père !

« Comment va ma Junkie préférée ? » « Bien, et arrêtes de m'appeler comme ça, tu n'es pas un saint ! Et encore moins un bienfaiteur de bonnes paroles ! » « Mademoiselle est agressive ! Qu'est ce que tu as ? Le mec avec qui tu as disparu hier t'as tout simplement abandonné sur la route ? » « Et toi ? La dernière fois que je t'ai vu hier soir c'était lorsque ta tête était fourrée sous sa jupe ! » « Serais-tu jalouse ? » « De ? Elle ? Tu couches avec qui tu veux ! » « C'est bien ce que je compte faire ! D'ailleurs elle n'a pas manqué de me laisser sa marque de fabrique, tu veux la voir ? » « Vas te faire foutre ! T'es écœurant ! »

Rosario et Tosca ou, comment deux opposés s'attirent ! Si leur amitié de 10ans est principalement basée sur un jeu de provocation et autre blagues douteuses , pour Rosaio « chercher Marianna » représentait bien plus qu'une gueguerre entre amis ! En effet, depuis qu'elle est en âge d'avoir des formes, le jeune homme ne la considère tout simplement plus comme une amie mais belle et bien comme une âme-soeur ! En réalité, lorsqu'il posait pour la première fois son regard sur elle peu de temps après son retour de vacances alors qu'elle venait d'avoir 16ans, il sentit son coeur s'accélérer, son ventre se nouer et son regard ne put se défaire de sa silhouette si parfaite, mais il ne pouvait se permettre ce genre de désir à son égard, il ne pouvait s'autoriser ça ! C'est pourquoi il plaça tout ses espoirs dans cette guerre, espérant ainsi calmer ses ardeurs à son égard, malheureusement, rien de concluant ne se produisit !

Tosca, ou la tentation incarnée, tout comme lui à son égard, il comprit qu'elle essayait à son tour de se détacher de ce qu'elle pouvait ressentir pour lui. Lorsqu'ils étaient dans la même pièce, inévitablement leurs regards venaient à se poser l'un sur l'autre, de même, lorsqu'ils regardaient un film dans sa chambre ses mains venaient inévitablement se poser sur son corps, allant alors caresser sa peau si douce, aucun de ses gestes n'étaient représentatifs d'un attachement même entre deux amis, chacun de ses gestes, de ses regards ou de ses baisers, qu'il posait délicatement dans son cou, à la commissure de ses lèvres – qu'il faisait passer pour inadvertance de sa part – ou même sur son crâne, montraient parfaitement le faible qu'il avait à son égard et elle, Dieu qu'il pu la détester ce jour où, elle s'offrit à lui alors qu'elle était complètement ivre.

Il l'a haïs, il a essayé de se raisonner, l'évitant le plus possible. Ce soir là, en lui offrant sa virginité, Tosca avait franchi une nouvelle limite, elle n'avait pas hésité à lui montrer ce qu'elle éprouvait et ce fut bien ce qui lui fit le plus peur... Il l'a évité, une semaine durant, jusqu'à ce que, sortant de d'une pièce, il la plaquait de nouveau contre le mur, son regard plongeant dans le sien, il venait à tenter de l'embrasser. Malheureusement, elle le repoussa, lui reprochant de l'avoir repousser alors qu'elle s'était dévoilée et c'est à cet instant que leur jeu repris de plus belle, et ce, même lorsqu'elle décida de mettre les voiles de l'autre côté du pays, Rosario fut très certainement le seul avec qui elle garda contact, n'hésitant pas à aller la voir à quelques représentations, ce n'est pas quelques mails pervers ainsi que les voyages qu'il fit qui changèrent leurs relations. Non, bien au contraire...

Depuis qu'elle l'a repoussé, un jeu malsain c'est installé ! Ce jeu, plus dangereux et plus destructeur qu'autre chose à pour but principal de faire le plus de mal à l'autre et surtout de les pousser dans leurs plus folles limites. Lorsqu'il ne vient pas à lui parler des conquêtes qu'il a pu se faire, c'est elle qui lui raconte ses aventures sexuelles aussi bien féminines que masculines. Poussant ainsi le vice à son comble, ils s'incitent même mutuellement à aller voir d'autres personnes dans le simple but de se « rassurer » qu'ils empruntent la bonne voie. Faire le plus de mal à l'autre dans l'espoir que ce jeu cesse et qu'ils ne viennent enfin à se dire ce qu'ils ressentent réellement l'un pour l'autre, voilà quel est le but principal de toute cette « méchanceté » mais, aussi bien trop fier l'un que l'autre pour venir se l'avouer, Dieu seul sait combien de temps cela durera et surtout qui d'elle ou lui aura le plus mal...