Svegliati, Napoli !
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 Together we're gonna find our way home ♦♦ pv Nate

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Karyn C. Moretto
Karyn C. Moretto


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Together we're gonna find our way home ♦♦ pv Nate _
MessageSujet: Together we're gonna find our way home ♦♦ pv Nate   Together we're gonna find our way home ♦♦ pv Nate EmptyJeu 11 Nov - 18:11


Nate&Karyn

Tout avait parfaitement bien commencé : il faisait beau, les jumeaux n'avaient pas décidé d'être trop farceurs en s'éclatant à gazouiller sans cesse telle une nuée d'oisillons tous parqués les uns contre les autres dans le même nid, Nate ne travaillait pas, il n'y avait pas eu trop de monde en terrasse lorsqu'ils avaient fait une pause dans un petit café, et la jeune femme n'avait pas d'ultimatum pressant niveau boulot. Bref, la parfaite petite ballade en famille dans les rues de Naples. Les deux heureux parents poussaient à tour de rôle leur poussette de combat spéciale jumeaux, du moins, Karyn s'éclatait à faire les yeux de chiot à son séduisant fiancé dès qu'ils abordaient une côte, ou une descente un peu trop raide, et il fallait avouer que cela marchait à chaque fois. De toute façon, Nate adorait tout autant qu'elle pousser la poussette, et elle se sentait tellement heureuse de le voir sourire ainsi à leurs fils. Parfois, elle feignait d'être jalouse de leur complicité entre garçons, mais personne n'était bien dupe. Tout ceci la renvoyait en arrière, plusieurs années en arrière même, quand elle voyait son père s'éclater avec ses demi frères. Bien sûr, elle était aussi de la partie, mais il n'en demeurait pas moins qu'il y avait toujours eu entre ses frères et leur père ce quelque chose de typique, ce lien entre hommes, cette assurance, cette confiance dans les uns les autres. Et elle, elle était la fille de son père, et personne d'autre ne partageait ce genre de lien. En somme, elle était privilégiée, tout comme elle était privilégiée de pouvoir assister chaque jour au spectacle de Nate interagissant avec leurs fils. Et elle n'échangerait sa place pour rien au monde, ça non !

Seulement voilà, à force d'aller et venir dans les rues, plus ou moins au grès de leurs envies et aux décisions pile ou face de l'un ou de l'autre, ils se retrouvaient quelque peu désorientés. Il fallait en plus dire que les rues de Naples, elles ne sont pas toujours indiquées, dans le sens où les panneaux nominatifs n'étaient pas toujours lisibles, à force de tague, de re-baptême des riverains, et ce quand ils n'étaient tout simplement pas absents ! Et il n'y avait pas foule dans les rues qu'ils arpentaient, parce que se retrouver étouffés par des centaines de badauds, très peu pour eux ! Et les rares Napolitains qu'ils croisaient dormaient contre les murs, assis sur les bancs, et il s'agissait de personnes ayant potentiellement l'âge d'être leurs arrières grands parents, et qui ne parlaient pas vraiment Italien. Et Karyn, si elle savait se débrouiller en Napolitain, ne connaissait que le moderne, pas l'ancien. Et surtout, elle se sentait un peu bizarre de parler Napolitain devant Nate, cela revenant à parler une langue quasiment étrangère. C'était l'heure de la sieste en plus, et cela avait visiblement une forte incidence sur les capacités cognitives de ceux qui dormaient à moitié sur leur banc ! « C'est fou ça ! Comme si Naples n'était pas la deuxième ville d'Italie que je connaissais le plus après Rome ! Ne pas paniquer, surtout, ne pas paniquer. Faut pas affoler les jumeaux, ils sont pro' pour sentir ce que je ressens ! Ils tiennent ça de toi, pas d'autres explications possibles. » La jeune femme vint se lover contre son fiancé, faisant une moue faussement dramatique. Les rues n'étaient pas trop étroites, alors elle avait largement le droit de se coller à l'homme de sa vie, non ? Oui, en plus, elle avait de sentir le jeune homme près d'elle, elle n'y pouvait rien, c'était quasiment vital, mais ce n'était là que la deuxième justification. « On va bien arriver quelque part de toute façon, et on est ensemble, alors c'est pas si dramatique, non ? »
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Nathanael G. Lorisse
Nathanael G. Lorisse


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MessageSujet: Re: Together we're gonna find our way home ♦♦ pv Nate   Together we're gonna find our way home ♦♦ pv Nate EmptyLun 29 Nov - 18:21

    C'était dans ces moments là que Nate se sentait le mieux, tout simplement lorsqu'il passait du temps avec sa famille. Depuis qu'ils avaient emménagés à Naples et qu'il n'habitait plus près de ses parents, il accordait encore d'avantage à la famille qu'il avait lui-même fondé. Et puis, le travail à l'hôpital était moins intense qu'à Rome, même si d'une ville sur l'autre, il y a toujours des accidents ou de la criminalité qui alimentent les lits d'hôpitaux. Quoi qu'il en soit, Nate avait besoin de passer du temps avec sa fiancée et ses fils. Il n'avait jamais pensé qu'être père de famille le comblerait autant. D'abord parce qu'il n'y avait jamais pensé qu'en terme d'avenir lointain et qu'il n'avait pas prévu de devenir papa si tôt, ensuite parce qu'on ne peut comprendre les liens qui lient un père à ses enfants que si on devient soi-même papa. Malgré tout ce que Karyn et lui avaient pu traverser, ils se retrouvaient là, à se balader dans les rues de Naples en famille. Ils étaient la famille la plus normale qui soit alors qu'ils étaient passés par des épreuves terriblement douloureuse. Lorsqu'il y songeait, Nate pouvait presque croire que cela tenait du miracle.
    Tenant la poussette d'une main, l'autre enroulée autour de l'épaule de Karyn tandis que la jeune femme le tenait par la taille, ils formaient la famille parfaite. Cette ballade était l'occasion de se retrouver en famille après un délicieux repas préparé par Karyn à la maison et un petit café expresso bien serré pris sur la terrasse d'un café au soleil. Une vie on ne peut plus normale, mais qui a dit que la normalité était ennuyeuse ? Nate trouvait que ces petits moments privilégiés en famille étaient loin d'être ennuyeux et qu'aux contraire, c'était le meilleur moment de la semaine, lorsque Karyn et lui sortaient le dimanche après midi (quand Nate n'était pas de garde) pour emmener les jumeaux se balader en poussette ou crapahuter dans le parc. Il s'apercevait à présent qu'à à peine vingt-six ans, il était fait pour être un mari et un père, de toutes manière, il n'aurait pas supporter de finir vieux solitaire et sans enfants.
    Il avait trouvé la femme de sa vie et cette dernière lui avait offert deux magnifiques fils en bonne santé, joueurs et agréables à vivres. Leurs caractères commençaient déjà à se dessiner et tous deux étaient souriants, malicieux, farceur et joueurs, jamais ils faisaient des caprices très rarement (oui ils en faisait quand même parce que ce sont des bébés hein, faut pas rêvés) et ils charmaient immédiatement tous ceux qui les prenaient dans leurs bras pour les faire jouer. Lorsqu'ils étaient fatigués, ils s'endormaient simplement dans les bras de leurs parents sans faire d'histoire.

    C'est alors que Karyn lui fit remarqué qu'à force de se balader au grès de leurs envies il s'étaient perdus, Ils avaient pris l'habitude de faire de longues balades dans Rome sans se poser de question puisque tous deux connaissaient cette ville par coeur, mais du coup, le jeune homme en avait oublié qu'il étaient à Naples depuis qu'eux et qu'aucun des deux ne connaissait Naples en dehors des quartiers les plus fréquentés. Karyn essaya bien de repérer quelqu'un qui pourrait les aider mais à Naples tous le monde faisait la sieste à cette heure-ci et Nate ne connaissait pas un seul mot du dialecte napolitain, contrairement à Karyn, il avait peu voyagé dans sa vie et il n'était venu à Naples qu'une ou deux fois dans sa vie, le plus souvent pour rendre visite à des mais, qui après leur diplôme de médecine théorique étaient partis faire leur internat dans cette ville.
    Il passa son bras autour des épaules de sa compagne, quelque peu désarmé, ne sachant trop que faire.

    « Tout va bien, on est ensemble, on ne risque rien, les jumeaux ont bien mangé avant de partir. Ne t'en fais pas, on va bien finir par retrouver notre chemin. Fais confiance à mon sens de l'orientation, je sais que le tiens est défaillant, même dans les petites rues de Rome il t'arrivais encore de te perdre. Alors, moi je dirais à gauche. »


Dernière édition par Nathanael G. Lorisse le Lun 27 Déc - 16:35, édité 2 fois
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Karyn C. Moretto
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Together we're gonna find our way home ♦♦ pv Nate _
MessageSujet: Re: Together we're gonna find our way home ♦♦ pv Nate   Together we're gonna find our way home ♦♦ pv Nate EmptyLun 20 Déc - 11:07

La jeune femme s'était perdue de nombreuses fois dans les rues lorsqu'elle n'était encore qu'une enfant, semant sa mère et ses grands frères pour, par exemple, suivre le joli chat tout roux qui courait à travers ruelles, ou parce qu'elle prétendait mieux connaître que eux le chemin pour aller à la plage, alors que ce n'était pas vraiment le cas. Quand elle était plus jeune, il fallait dire qu'elle se repérait grâce à des moyens assez peu fiables, ou tout du moins très peu commun. Elle vous repérait en fonction des magasins lorsque vous lui demandiez votre chemin. Oui, en fonction du glacier, ou bien du boulanger, voire même du bar, ce qui était un peu déplacé dans la bouche d'une demoiselle comme elle, mais qui passait toujours comme une lettre à la poste grâce à son sourire et à ses moues quasi divines et surtout, très craquantes. Certaines des personnes qui l'avaient connue enfant disaient que pour ce genre de choses, elle n'avait pas vraiment changer. Comme quoi, le temps n'emporte pas tout ! Oui, elle s'était déjà égarée dans les rues de Naples, mais à l'époque, cela ne l'effrayait pas du tout, parce qu'elle ne s'en rendait pas vraiment compte. Ses frères finissaient par la retrouver, ou alors, elle se passionnait pour tous ces gens qu'elle n'avait encore jamais rencontré, pour tous ces coins de la ville qu'elle n'avait encore jamais explorés. Mais là, c'était différent, elle était mère maintenant, avait la responsabilité, partagée, certes, mais tout de même, de deux petits bouts, et surtout, elle se sentait encore une fois maladroite et gauche vis à vis de Nate. Oui, ce n'était pas comme s'il n'avait pas l'habitude de son sens de l'orientation parfois très foireux, mais quand même, elle se sentait rougir comme au premier jour lorsqu'elle se trompait, une nouvelle fois, de parcours. Elle se saisit alors du bras que Nate venait de lui passer autour des épaules, et attira la main du jeune homme à sa bouche, main qu'elle serrait entre les deux siennes. C'était un peu sa façon à elle de se rassurer, de se rappeler qu'elle n'était pas seule, et que son prince charmant en armure resplendissante était avec elle. Un petit rire lui échappa lorsqu'elle eut confirmation que le jeune homme qui était son fiancé savait parfaitement à quoi s'attendre avec elle niveau orientation géographique. C'est super con comme truc ça, elle pétait des scores à l'école lorsqu'il s'agissait de replacer sur la carte du monde toutes les capitales et plus grandes villes, mais une fois dans ces villes là, elle s'emmêlait les fils et c'était une mini catastrophe. « Ouais mais à Rome, ils changent les panneaux toutes les deux secondes, et les noms des rues sont pas toujours lisibles, à cause des tags et aussi parce qu'on vole les pancartes ! » Elle savait qu'il était tout à fait inutile qu'elle se justifie, parce que Nate ne lui tenait pas du tout rigueur de ce défaut là, mais, tout de même, elle y tenait. C'était dans sa nature après tout, comme toutes ces fois où elle faisait dégringoler la pile de paquets de couches et regardait son fiancé avec les yeux penauds du plus craquant des chiots, en lui disant qu'elle n'avait pas fait exprès. Vous imaginez ce que cela serait si elle l'avait réellement fait exprès ? On aura tout vu, sauf qu'avec elle, à son contact, on se dit qu'au final, non, on n'a pas encore tout vu !

Okay, puisqu'il leur disait ou plutôt conseillait d'aller à gauche, et bien allons à gauche. Après tout, ils ne pourraient sûrement pas être plus perdus que ça, et en restant ensemble, ils se donnaient la chance de sortir de ce labyrinthe ensemble. Allez, ce n'était pas non plus comme si à Naples, si on se perdait, on finissait obligatoirement troués d'un milliard de balles. La mafia existe bel et bien, elle est même partout, mais elle ne tire pas sur les gens qui se baladent juste et n'ont rien demandé. Et puis, Nate n'était pas le genre de personnes à se faire tirer dessus. Karyn non plus vous allez dire, mais elle, elle avait plus la poisse. Dans le métro, par exemple. Elle s'en était remise, mais elle avait fait une peur bleue, et même multicolore, à son petit ami. Elle en frissonnait encore parfois dans son lit la nuit, en y repensant ou en se réveillant d'un cauchemar. Elle refusait d'imaginer ce à quoi aurait ressemblée la vie du jeune homme si elle avait perdu la sienne dans ce métro, mais pourtant, cela l'angoissait encore parfois. « A vos ordres mon Capitaine ! Faut juste que j'arrête d'imaginer des thèses toutes plus folles que les autres de nous n'arrivant pas à retrouver notre chemin ! Heureusement que je suis pas enceinte, tu aurais sûrement à pratiquer un accouchement d'urgence sinon ! Je suis désolée de nous avoir paumés, je te promets qu'en arrivant à la maison, je ferais tout mon possible pour t'empêcher d'y penser ! »

Je suis désolée pour le retard, exams et soucis de PC ><
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Nathanael G. Lorisse
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MessageSujet: Re: Together we're gonna find our way home ♦♦ pv Nate   Together we're gonna find our way home ♦♦ pv Nate EmptyLun 27 Déc - 16:30

    Nate n'était pas de nature inquiète, il en fallait beaucoup pour qu'il soit nerveux et encore d'avantage pour qu'il le montre. Mais il devait avoué qu'il aurait préféré se perdre seul dans ses rues étroites qu'accompagné de ses fils et de sa fiancée, d'autant plus que le jour commençait à décliner. Ils n'avaient guère d'autres solutions que de continuer à se balader au gré du hasard dans les ruelles jusqu'à retomber dans un lieu familier. Ils allaient bien finir par arriver dans un lieu qu'ils connaissaient, Naples n'était pas si grande.

    «  Attention à toi mon ange, tu sais que ce genre de paroles je ne les oublies jamais. Bref, rentrons vite, j'ai hâte que tu tiennes ta promesse. »

    Soudain, un coup de feu retentit, le sang du jeune homme se glaça dans ses veines tandis qu'il sentit un frisson lui parcourir l'échine. L'écho du coup de feu sse réverbéra dans sa poitrine tandis qu'instinctivement, il se plaça devant Karyn et les jumeaux pour les protéger. Le silence retomba, un silence encore plus terrifiant que le coup de feu lui même. Les secondes s'écoulèrent à une lenteur extrême tendis que Nate tendait l'oreille, plissait les yeux et préparait son corps à réagir au moindre danger. Tous les sens de Nate étaient en alerte et comme un animal, ses instincts dominaient tout le reste, lui intimant l'ordre de rester calme et prêt à agir. Des hommes armés, le visage dissimulé sous un masque surgirent du coin de la rue, Nate eu à peine le temps d'avoir peur que l'un des hommes passa à côté de lui sans le regarder, se contentant d'un « ne restez-pas ici, allez-vous-en ». Les hommes disparurent au coin de la rue, laissant un Nate totalement déboussolé tentant de se remettre de ses émotions. Il se retourna encore choqué par ce qu'il venait devoir, vérifiant que les membres de sa famille allaient bien. Les garçons dans l'inconscience de leur jeune âge, dormaient à poings fermés. Karyn semblait au moins aussi choquée que lui et s'était agrippé à la poussette pour protéger les petits. La seconde chose qui lui vint à l'esprit après avoir vérifié que ses fils et sa fiancée allaient bien provenaient de la cause du coup de feu. S'il y avait coup de feu, il y avait victime, on ne s'amusait pas à tirer sur des chats errants en ville pour passer le temps, surtout pas avec un VRAI flingue.

    « Karyn, restes-ici avec les enfants, je vais voir ce qu'il se passe ».

    Sans laisser le temps à sa fiancée de réagir, car il était sûr qu'elle l'aurait retenu pour le protéger, il s'élança et couru jusqu'au bout de la rue, il disparu au coins et au bout de quelques enjambées il aperçu la silhouette d'un homme allongé sur le pavé. Sans réfléchir il se précipita vers lui, s'agenouilla et lui prit le pouls. Il n'était pas un héros qui courrait après les méchant mais il était médecin ou du moins n'était pas loin de le devenir et à ce titre, il avait la possibilité et même le devoir de venir en aide à ceux qui étaient en danger. Le pouls était faible mais il était là et l'homme était bien vivant. Il fallait faire vite, Nate avait peu de temps, l'homme avait déjà perdu beaucoup de sang et la balle s'était logée pas loin de son artère brachiale, qui qu'ils soient, ces hommes avisent où viser pour tuer et ils n'en étaient pas à leur coup d'essai. Sans réfléchir plus longtemps car l'homme avait tout au plus Trois minutes devant lui s'il n'agissait pas tout de suite, Nate arracha ôta sa veste et arracha un bout de la manche de sa chemise qu'il noua en garrot bien sérré autour de son bras.

    « Ne vous inquiétez pas, je suis médecin ça va aller, je vais sous sortir de là. Il faut vous calmez monsieur, tout va bien se passer. Karyn appelle, les secours ! »

    Mais l'homme ne se calmait pas au contraire, il s'agitait et cédait à la panique, les pulsation de son coeur augmentaient en fréquente avant pour conséquence d'alimenter encore d'avantage ses muscles en sang, ce même sang qui passait par l'artère brachiale et qui au lieu d'alimenter les muscles de son bras, se déversait sur les pavés. Il allait avoir besoin de Karyn, il ne pouvait pas s'occuper de lui sauver la vie en lui prodiguant les soins d'urgence et de le calmer en même temps. Il détestait l'idée qu'elle doivent supporter cette vision d'un homme mourant baignant dans son propre sang mais il savait qu'elle pourrait le supporter, qu'elle mobiliserait toutes ses facultés pour faire abstraction de tout ça pour calmer cet homme et lui sauver la vie par la même occasion. Elle savait toujours quoi dire pour désamorcer une situation de crise et calmer même les plus excités. Elle avait un effet apaisant sur les gens et il était le premier à reconnaître qu'elle était la seule à pouvoir le calmer aussi bien dans ses rares accès de colère ou d'angoisse. Résigné mais conscient que c'était la seule solution, il l'appela à l'aide.

    « Karyn, je vais avoir besoin de toi, amènes la trousse de premiers secours qu'on a mit dans la poussette pour les petits !... Calmez-vous monsieur, ça va aller »

    Spoiler:
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Karyn C. Moretto
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Together we're gonna find our way home ♦♦ pv Nate _
MessageSujet: Re: Together we're gonna find our way home ♦♦ pv Nate   Together we're gonna find our way home ♦♦ pv Nate EmptyMar 4 Jan - 15:11

Loin de certaines de ses considérations d'autrefois, aujourd'hui, tout ce qui importait à Karyn, c'était de passer le restant de sa vie avec Nate, et avec leurs enfants, les jumeaux déjà nés, et, on verra bien, ceux qui viendraient les rejoindre. Tout ce qu'elle désirait, c'était d'être heureuse, mais le bonheur en soit n'était pas une condition, elle l'avait compris. C'était le genre de choses qui allaient et qui venaient, dont l'on devait profiter tant qu'il en était encore temps, au lieu de sans cesse courir après. Elle voulait être reconnue dans le journalisme, et être admirée pour ce qu'elle faisait, et non pas pour ce que ses parents avaient fait avant elle, ni pour la vie qu'elle avait mené jusque là. Et l'amour, avec Nate, ça durait comme au premier jour, malgré les heurts, les crises, les tempêtes. Un sourire mutin éclaira son visage lorsqu'elle vit une fois de plus son fiancé saisir la balle au bond. Il ne manquait jamais de le faire, et elle ne s'était pas exactement rendue compte qu'elle avait été si généreuse dans ses paroles, laissant la porte ouverte pour tout un tas de choses qu'elle ne pourrait lui refuser, une promesse étant une promesse. « Comme si, de toute façon, je pouvais te refuser quelque chose ! » Elle roula des yeux, taquine et un brin ironique, mais dans le bon sens du terme.

Et, soudain, il y eut cette détonation, ce bruit sourd zébrant l'air et tuant tout autre son alentour. L'écho sourd la traversa, des pieds à la tête, et même lorsque le silence revint, une petite fraction de seconde après, elle avait encore la sensation d'entendre la détonation dans sa tête. Elle en était toute sonnée, sans nul doute parce qu'elle ne s'y était pas attendue, et que la situation actuelle à Naples ne changeait pas réellement de d'habitude et ne présageait donc pas qu'une telle chose arrive, particulièrement aujourd'hui, particulièrement ici. Son regard se posa en priorité sur les jumeaux, espérant qu'aucun d'eux n'avait été sorti de sa torpeur par la détonation si caractéristique d'un coup de feu. Elle savait que, dans ces cas là, un tireur pouvait très rapidement péter un plomb et être agacé par la moindre chose, par le moindre bruit heurtant ses oreilles, et elle ne tenait surtout pas à ce que les potentiels pleurs des enfants provoquent chez le ou les tireurs une réaction meurtrière. Oui, sans doute dramatisait-elle les choses et envisageait-elle bien trop le pire, mais elle ne pouvait s'en empêcher, c'était son instinct de mère, de louvre voulant protéger ses enfants, et refusant qui quiconque ne leur fasse du mal. Et puis, il y eut ses bruits de pas heurtant le sol, et instinctivement, Karyn releva la tête, ne pensant pas du tout que cela ne devait surtout pas être un geste à faire absolument. Son cerveau étant en mode pause ou bien alors, totalement consacré aux jumeaux, elle ne comprit pas bien ce que ces hommes dirent à Nate, de plus, ils avaient bien évidemment un accent Napolitain très prononcé, et l'attention de la jeune femme n'était pas réellement disponible pour un déchiffrement. Ses mains agrippaient les poignées de la poussette, jusqu'à en faire pâlir ses jointures, mais elle ne s'en rendit réellement compte que lorsque Nate la fixa. Ce dont elle ne se rendit compte qu'après, ce fut l'intention de Nate, qui avait fait brillé une fraction de seconde dans son regard une lueur caractéristique. Et elle n'avait pas eu le temps de réagir avant de voir son fiancé s'élancer dans la direction du coup de feu. « Nate !! » Mais elle pouvait bien l'appeler tout ce qu'elle en savait, le jeune homme avait déjà disparu. Elle ne se sentait absolument pas à l'aise dans la situation, tiraillée entre l'envie vitale de rejoindre Nate pour ne pas le laisser seul au risque de le perdre sans jamais le revoir, et l'envie viscérale de protéger ses enfants, leurs enfants, et donc de rester ici, avec eux, en sécurité ou presque dans une rue plus large et donc plus fréquentée. Tentant d'apaiser sa fréquence cardiaque et de se calmer, pour être en mesure de réagir dès qu'il serait besoin de le faire, et surtout, d'être en mesure d'apaiser les enfants si ceux ci venaient à se réveiller, elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour Nate. N'ayant aucune idée des raisons qui avaient conduites à cette fusillade, ou du moins, à ce coup de feu, elle ne savait pas si les hommes n'allaient pas venir vérifier que le travail était bien fait. Et il était sûr que s'ils trouvaient Nate sur le lieu du crime ...

Soudain, la voix de Nate se fit entendre, et Karyn lâcha une inspiration qu'elle avait oubliée retenir. Il était encore en vie, et il avait besoin d'elle. Sortant de son sac son portable, un peu comme elle le pouvait, ayant les mains tremblantes et le souffle plus court qu'à l'accoutumée, elle se maudit d'avoir un sac si rempli et surtout bien trop en bazar. Finalement, elle trouva son téléphone, bien au fond de son sac, sous un doudou et plusieurs paquets de mouchoirs. Fermant un cours instant les yeux histoire de faire un peu de vide dans son esprit et de retrouver le bon numéro à composer, elle appuya composa rapidement le 118, en tentant de contrôler son souffle. On allait avoir besoin de comprendre ce qu'elle allait dire en face, inutile donc de faire une syncope. A l'autre bout, la voix d'un homme lui répondit, se présentant. Elle avait déjà eu le réflexe de chercher un panneau de rue, qu'elle n'avait trouvé que par hasard, posé au pied d'une poubelle. « Un coup de feu vient d'être tiré Via Santa Lucia, dans le quartier du Lungomare. Un résident en chirurgie est sur place, mais il a besoin d'aide. » Elle espérait n'avoir pas trop paniquée, mais s'inquiéta quelque peu lorsqu'on lui répondit qu'on allait envoyer des moyens médicaux, sans qu'elle ne sente plus de considération que cela dans la voix de son interlocuteur. Elle se retrouva quelque peu comme un rond de flanc après qu'on lui dise qu'elle pouvait raccrocher. Il manquait sans doute des tas de renseignements, mais on s'en était contenté. Mais elle n'eut pas vraiment le temps de s'appesantir dans sa réflexion, Nate venait de l'appeler une seconde fois. Elle sentait dans sa voix de l'inquiétude, et comprit qu'il ne faisait pas ça de gaieté de cœur, mais bel et bien parce qu'il n'avait pas d'autre choix. Cazzo ... Elle se résigna à amener la poussette avec elle, refusant de la laisser loin d'elle, et surtout, de laisser leurs enfants à la portée de tout autre tireur potentiel. Tentant de ne pas réveiller les deux petits bouts, elle rangea la poussette non loin de Nate et d'elle, tout en rabattant totalement la capote au dessus de la tête de leurs petits anges, et en les plaçant face au mur. Ils n'avaient pas à voir ce qui se tramait, c'était bien trop traumatisant. Tirant du compartiment situé sous la poussette la dite trousse de secours après s'être penchée pour s'en saisir, elle se dirigea ensuite vers Nate, la lui donnant, tout en décidant de revêtir l'habit de la présence apaisante et rassurante. Elle croisait aussi les doigts pour que son image dans les rayons du soleil lui confère un petit quelque chose d'angélique, avec ses cheveux blonds et ses yeux bleus. « Tout ira bien, Nate est l'un des meilleurs soignants que je connaisse, si ce n'est le meilleur, et les secours sont en route. Il faut vous accrocher, et surtout, vous calmer. Vous ne voulez tout de même pas causer un chagrin immense à votre femme, n'est ce pas ? » Oui, l'alliance qu'il avait au doigt ne pouvait absolument rien signifier, c'était possible, mais elle tentait le coup, usant de sa voix la plus calme et la plus apaisante, un peu comme elle l'avait fait dans le métro. « Respirez calmement, et regardez moi. Tout va bien se passer, si vous respirez sans brusquerie, et que vous ne vous focalisez pas sur tout cela. Respirez, voilà, doucement ... »
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Nathanael G. Lorisse
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MessageSujet: Re: Together we're gonna find our way home ♦♦ pv Nate   Together we're gonna find our way home ♦♦ pv Nate EmptyVen 14 Jan - 18:51

L'homme perdait de plus en plus de sang et il fallait agir très vite avant que la blessure ne lui devienne fatale. Seulement voilà, aussi doué qu'il puisse être Nate avait besoin de toute sa concentration pour limiter l'hémorragie en attendant les secours et il ne pouvait pas se permettre de perdre du temps à calmer le type alors qu'il se vidait de son sang. Il avait donc appelé Karyn pour qu'elle vienne l'aider, il n'aimait vraiment pas l'idée de la confronter à cela, il serait responsable si elle en serait traumatisée plus tard, en même temps il savait qu'elle lui en aurait voulu s'il n'avait pas fait appel à elle alors que ça pouvait sauver la vie d'un homme. Dans le feu de l'action, il faut savoir prendre des décisions tout de suite, bonnes ou mauvaises, on peut en payer le prix ensuite et la vie d'un homme pèse très lourd dans la balance. Peu importe qui il était, peu importe ce qu'il avait dit ou fait pour mériter qu'on essai de le tuer, c'était un être humain, point barre et en tant que médecin, il avait le devoir de porter secours à toute personne en danger. Karyn ne tarda pas à arriver, elle rangea la poussette dans un coin face au mur, abaissant la capote pourleur éviter d'assister à une telle scène. Leur cerveau n'était pas encore assez développer pour qu'il y existe un mémoire mais on ne sait jamais, le cerveau a encore des mystère qu'on n'arrive pas à élucider et certains éléments peuvent se retrouver enfouis dans un inconscient profond. Elle lui amena la trousse de toilette et tenta de le calmer. Nate reporta toute son attention sur la blessure, à présent c'était Karyn qui gérait la panique de l'homme et l'aspect psychologique et traumatisant du drame. Il devait entièrement se reposer sur elle pour se concentrer sur le moyen de maintenir cet homme en vie jusqu'à l'arrivée des secours qui ne devraient pas mettre plus de trois minutes à arriver. Sauf que trois minutes suffisent à se vider de son sang et à mourir, là c'était à lui de faire en sorte qu'il reste en vie et à Karyn de faire en sorte qu'il reste conscient et se calme. Il prit la trousse de toilette d'une main, l'ouvrit en tirant la fermeture éclaire avec les dents tandis que son autre main faisait pression sur la blessure de l'homme pour ralentir l'hémorragie. Il fouilla la trousse de sa main libre et fini par en sortir une bande de sparadrap, du coton, une pince à épilée, une bande de stretch et de l'alcool médical désinfectant. Le garrot commençait à faire effet, le sang affluait de moins en moins sous ses doigts, l'homme y perdrait peut être un bras du fait de l'arrêt de l'alimentation en sang dans ses muscles et ses tissues mais c'était toujours mieux que de perdre la vie.

«  Ca va être douloureux mais il faut que je le fasse, Karyn va rester avec vous. Tout va bien se passer. » Il se pencha vers Karyn et lui murmura quelques mots inaudibles pour l'homme blessés.« Il va déguster, il va falloir qu'il s'accroche. »

Sans perdre plus de temps il versa quelques goutes de désinfectant sur la blessure. La réaction ne se fit pas attendre et Karyn dû lutter pour que l'homme reste calme et ne bascule pas dans l'inconscience alors qu'il tremblait et que ses yeux se révulsaient de douleur. La jeune femme avait quelques notions de médecine et elle savait sans qu'elle n'ai besoin d'avoir Nate derrière elle pour le lui répétait qu'il fallait qu'un homme reste conscient le plus longtemps possible pour avoir une chance de se réveiller après un tel traumatisme. Pendant que Karyn s'occupait du blessé, Nate faisait de son mieux pour lui porter les premiers soins malgré les tremblements agités de l'homme. Il sécha le sang qu'il restait dans la blessure et les quelques gouttes d'alcool à l'aide d'un peu de coton Maintenant que la blessure était désinfectée et que le sang n'affluant plus qu'en très légère quantité, il pouvait voir ou la balle s'était exactement logée. Cette vision arracha au jeune résident une grimace. Elle était logée tout près de l'artère brachiale, faisant pression sur elle et menaçant soit de la rompre totalement, ce qui serait fatal au blessé en une dizaine de seconde, soit de la bloquer l'afflux de sang dans l'artère en faisant pression dessus au moindre déplacement. Et un résident sait qu'un trajet en ambulance secoue pas mal. Il avait deux solutions : soit il retirait la balle en prenant le risque de relancer une deuxième hémorragie qui le tuerai sur le coup, soit il attendait que les médecins de l'hôpital s'en charge au risque qu'il ne meure sur le trajet au moindre glissement de quelques millimètres de la balle dans son bras. En deux secondes, il avait décidé : il assumerait si l'homme décédait suite à son intervention mais il avait de plus grande chances de survie s'il la lui enlevait tout de suite. Il se saisit donc de la pince à épiler et tourna un regard vers Karyn

« Il faut que je retire la balle, c'est crucial. Pour éviter qu'il y reste il ne doit pas bouger. Bloque lui les bras, parle-lui, fais n'importe quoi mais pour l'empêcher de faire le moindre mouvement parce que s'il bouge, il y reste. »

Il était sec, direct et autoritaire mais c'était une question de vie ou de mort et il avait l'habitude du bloc et des urgences et pour se faire entendre il fallait parler peu, se montrer fort et sûr de soi. Karyn avait suivit le mouvement et avait apparemment réussit à l'apaiser sans pour autant le laisser sombrer dans l'inconscience puisque l'homme hurla dès que Nate enfonça la pince dans la chaire de son bras mais il ne bougea pas. Nate devait faire vite avant que l'homme craque, parce que Karyn avait beau être très doué, d'ailleurs il ne savait même pas comment elle avait fait pour faire en sorte qu'il supporte la douleur sans bouger d'un poil, mais au bout d'un moment l'homme allait craquer. On ne pouvait pas résister à une telle douleur plus de quelques secondes. Il atteignit la balle rapidement mais il n'arrivait pas à la prendre, l'artère brachiale était juste à côté, il fallait éviter de riper mais la pince à épiler, pas faite pour ça glissait sur la paroi métallique de la balle. La tension montait, Nate sentit une goutte de sueur couler sur sa tempe tandis qu'il savait que dans quelques secondes, l'homme allait craquer malgré les efforts de Karyn.

« Bordel de merde, j'arrive pas à l'attraper ! »

Il tentait de garder son calme mais il savait que s'il n'y arrivait pas tout de suite, ça en était fini pour l'homme. Ce fût avec un soulagement extrême qu'il sentit enfin la pince adhérer à la pârois. Il retira la balle avec une précaution extrême sans perdre de temps et l'homme fût saisit de spasmes. Nate attendit quelques secondes, anxieux, près à réagir à l'hémorragie malgré le caractère fatal de l'hémorragie si elle se produisait. Il s'autorisa un soupir de soulagement lorsqu'il d'aperçu qu'elle ne venait pas. Il se dépêcha d'entourer le bras de l'homme de stretch qu'il attacha artisanalement avec du sparadrap au moment où on entendait les sirènes au bout de la rue.
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Karyn C. Moretto
Karyn C. Moretto


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Together we're gonna find our way home ♦♦ pv Nate _
MessageSujet: Re: Together we're gonna find our way home ♦♦ pv Nate   Together we're gonna find our way home ♦♦ pv Nate EmptyJeu 20 Jan - 17:55

La vie nous faisait réellement prendre d'étranges tournants parfois. Et malheureusement pour nous, on nait bien loin d'être formaté, on n'a pas reçu la formation pour affronter tout un tas de choses, si tant est qu'il existe réellement de telles formations. C'était cependant fou à quel point on pouvait se retrouver confronté à des choses qui, sur le papier, sortait pourtant totalement de notre univers, à des choses qui ne pouvaient que détonner car totalement hors sujet concernant l'existence que l'on menait jusque là. Mais une fois au pied du mur, on n'avait plus le temps de se poser des tas de questions prétendument philosophiques. On se devait d'agir, parce qu'une chose est sûre, le temps ne s'arrête jamais. Alors, soit on agissait du mieux que l'on pouvait en acceptant de se faire donner des ordres par autrui, soit on s'enfuyait en courant très loin, assez loin en tout cas pour que personne ne soit en mesure de nous courser et nous crier qu'on n'était qu'un lâche qui se dégonflait à la moindre petite branche tombée sur la route de notre vie. La vie de Karyn était faîte de tout un tas de choses, et pourtant, le destin parvenait encore toujours à la placer dans des situations totalement inédites jusque là pour elle. Elle avait certes vécu une expérience similaire, mais il y avait des différences, et dès la première variation, alors ce n'était plus du tout la même expérience, on entrait dans quelque chose de tout neuf et de pas encore tenté et vécu. Elle n'y connaissait pas énormément de choses sur la médecine, mais elle avait les bases tout de même. Après tout, elle était tellement cascadeuse et maladroite depuis toute petite qu'il avait bien fallu pour elle savoir se débrouiller pour les choses basiques. Et vivre en couple avec un homme qui exerçait dans le domaine médical, ça l'avait également quelque peu aidée à agrandir ses compétences et à se cultiver un peu plus dans ce domaine là. Mais cela ne faisait pas pour autant d'elle une grande professionnelle tout à fait capable d'agir présentement toute seule, sans avoir besoin d'attendre que Nate lui dise quoi faire pour agir. La vérité, c'était qu'elle était terrorisée. Dans le métro, elle avait également eu la peur de sa vie, mais là, c'était différent : les jumeaux étaient avec elle, dans cette rue, tout comme Nate, et si ces gars qui venaient de faire un mini carton se repointaient ... Elle craignait bien plus pour leurs vies à tous les trois plutôt que pour la sienne. Et jusqu'alors, personne n'était mort dans ses bras, elle refusait que ce jour soit la première fois. Lorsque Nate lui glissa à l'oreille que le pauvre homme allait manger, elle ne sut faire autre chose que de hocher la tête. Le type ne devait plus exactement voir hyper bien, et cela évitait de le paniquer pour rien. Il saurait bien assez vite de quoi il en retournait.

Et la réaction de l'homme ne se fit pas attendre. Karyn n'avait pas le profil de la sœur de Superman, elle parvint donc à le maîtriser avec quelques difficultés lorsque, dans un geste réflexe, il tenta de se redresser. Si elle avait besoin des ordres et commandements de Nate pour certaines choses médicales, elle était dans le même temps tout à fait consciente que rien ne prévalait au calme et à la conscience lorsqu'on touchait au médical. Elle ne quittait pas des yeux le regard de l'homme, parce qu'elle se disait que c'était un point de repère pour lui, quelque chose qui lui permettait de rester en focus et surtout, conscient. Il fallait qu'il se concentre sur elle et pas sur ce que Nate était en train de faire, c'était essentiel. « Il faut vous concentrer sur moi, s'il vous plait, c'est important. Vous verrez, cela atténuera votre perception du reste et donc aussi la douleur. Je sais que ça fait mal, je suis presque passée par là moi aussi, mais il faut que vous restiez éveillé. Fermer les yeux, c'est pas la solution ... Accrochez vous, je suis certaine que vous pouvez faire ça pour moi ... » Elle se dit pendant un instant qu'il ne devait sûrement pas l'entendre, trop saisi par la douleur diffuse dans tout son être, qu'il ne devait entendre de plus en plus que comme à travers un brouillard et que donc, elle ne parvenait pas à obtenir de lui ce qui devait être obtenu. Mais lorsque le bras valide du blessé bougea et que sa main serra fort autour de l'un de ses poignets, elle eut confirmation qu'il était encore avec elle, et qu'il tenait à lui prouver qu'il y mettait du sien. Cependant, il y allait fort, et elle eut vite mal, ce dont elle ne se plaignit pourtant pas, se contentant de grimacer de douleur. Au même instant, Nate avait de nouveau besoin d'elle.

Elle releva le regard vers lui, plaçant dès lors sa main libre sur le torse de l'homme, comme pour l'assurer qu'elle demeurait encore là, qu'elle n'était pas partie après avoir décidé de l'abandonner. Nate se montrait sec, direct et autoritaire et sans savoir pourquoi, la jeune femme se sentir envahir d'une envie de pleurer. Elle savait bien qu'il ne faisait que son boulot, et qu'il avait besoin d'elle et n'avait donc pas de temps à perdre en formulant des ordres moins directs et plus sympathiques, mais elle n'en demeurait pas moins effrayée et attristée. Ce n'était pas sa faute, elle ne lui en voulait pas, mais peu à peu, la pesanteur de tout cela et la gravité de la situation la faisaient perdre pied, petit à petit. Cependant, elle devait garder la tête froide et ne pas flancher, parce qu'on avait besoin d'elle, parce que Nate avait besoin d'elle, et parce que, égoïstement, elle se disait que plus vite tout ceci serait fini, plus vite elle pourrait se lover dans les bras de son fiancé tout en retournant auprès de ses fils. Malgré tout, le regard qu'elle posa sur Nate se fit légèrement brisé et tellement semblable à toutes ces fois où elle regardait son fiancé une nouvelle fois réveillé par les pleurs en pleine nuit de l'un de leurs fils. Elle savait qu'il ne lui en voulait pas et que s'il avait la tête en vrac, c'était parce qu'il venait d'être tiré de son sommeil, elle savait aussi qu'elle n'était en rien responsable des pleurs de leur fils, mais elle ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir, et d'avoir parfois les nerfs qui lâchaient. Reposant le regard sur le blessé, elle lui sourit comme elle put, desserrant ensuite l'emprise de la main de l'homme avec sa main libre à elle. Dès lors, elle saisit chacun des poignets de l'homme avec l'une de ses mains, enserrant assez fort entre ses doigts pour rester en mesure de le contrôler si jamais il venait à bouger, mais pas trop non plus pour éviter la mauvaise circulation sanguine, déjà que dans ce domaine, ça peinait fort, inutile d'en rajouter ! Elle se remit à lui parler, mais se montrait désormais incapable de rester douce et apaisante. Disons que cela lui faisait quelque peu défaut, à mesure qu'elle perdait confiance en ses capacités à tout bien faire comme il fallait. De plus, du côté de Nate, cela ne semblait pas excellemment bien se passer, mais elle tenta le plus possible de ne pas y prêter plus attention que ça. Elle était quelque peu penchée au dessus de l'homme, et elle sentait du sang coulé le long de l'une de ses mains, le long de celle qui tenait le bras blessé en réalité. Son instinct maternel fut alerté par les quelques gazouillis émanant de la poussette et elle sentit son cœur battre plus puissamment dans sa cage thoracique. L'un des jumeaux venait de se réveiller, cazzo ... Heureusement, ce n'était rien de bruyant, et rien ne contredisait l'hypothèse que l'enfant pouvait se rendormir dans la minute qui suivait. L'homme convulsait, alors que Karyn ne savait plus où porter le regard. Heureusement pour tous, Nate était finalement parvenu à retirer la balle, et il s'affairait maintenant à tout bien finir alors que rugissaient dans le lointain, puis au bout de la rue, la sirène des secours. Lorsque l'une des portières du véhicule claqua, Karyn aperçut dans son champ de vision l'un des secouristes, mais sans savoir pourquoi, elle ne quitta sa position que lorsqu'il vint prendre sa place.

Se redressant, son premier geste fut de rejoindre la poussette des jumeaux. Mais en tendant la main pour caresser le visage d'Alessio, qui s'était réveillé, elle fut frappée par ce sang sur sa main. Aussitôt, elle tenta de nettoyer sa main en la frottant contre son autre main, mais cela n'eut pour résultat que de partager le sang dans ses deux paumes. Elle s'essuya dès lors nerveusement sur son Jeans, en jetant un coup d'œil vers Nate. Ce dernier était en train de parler à un secouriste, mais elle n'entendait pas grand chose : il y avait comme cet acouphène qui résonnait dans sa tête, bruyant et agaçant. « Chut p'tit bout, tout va bien ... » Sincèrement ?
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