Elea Clara Valentini ♣ 20 ans ♣ Célibataire ♣ Etudiante en arts ♣ L'aspetto... ancora... Tss !

▬ tou es têtou comme oune moûle... non, yé pas dit oune moule ! oune moûle ! comme oune âne si tou préfères !

Elea n'est pas le genre de personne à se prendre la tête, ou du moins, pas avec les autres. Si l'on parle, par contre, de ce qu'elle peut ressentir au fond d'elle, on s'y perdrait. Heureuse, c'est ce qu'elle prétend être, même si, bien évidemment, c'est totalement faux ! Et pourtant, tout le monde la croit. Pourquoi ? Parce qu'elle sourit, constamment. Cette petite rouquine semble ne jamais perdre sa soi-disant joie de vivre, ni même son optimisme. C'en deviendrait presque énervant, si elle n'était pas là pour vous réconforter, dès que vous en avez besoin. Sa devise ? « Ton bonheur fait le mien ». On pourrait l'appeler Mère Thérésa. Elle a une sainte horreur de voir les gens pleurer. Son point faible ? L'amour. Comme beaucoup me direz-vous. Seulement, Elea est une fille extrêmement sensible, il ne suffit pas de grand chose pour qu'elle s'attache à vous. Un peu de gentillesse, un grand sourire et le tour est joué. Mais ne confondez pas attachement et confiance. Bien qu'elle pourrait avoir l'air de s'abandonner dans vos bras, Elea a une fâcheuse tendance à se rétracter si l'on commence à parler sentiments. De son côté, elle reste parfaitement muette lorsqu'il s'agit d'amour. Si vous souhaitez l'agacer, vous ne trouverez pas mieux que ce sujet pour y arriver. Simuler reste son plus grand jeu, et je ne parle pas de sex ! Non. Lorsqu'il s'agit de faire semblant d'aller bien, pour faire croire aux autres que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, Elea reste la meilleure actrice. Ses passions ? Le chant, et le dessin. Le seul ennui, c'est qu'elle a horreur qu'on l'entende chanter, ou qu'on regarde ses œuvres. Amusant, non ? Pas vraiment...
Elle a toujours été plus petite que son âge et ne s'en est jamais plaint, puisque de toutes manières, comme le disait si bien sa mère « tout ce qui est petit est gentil ». Elle ne suit pas vraiment la mode et s'en fout royalement, d'ailleurs. Elea a un style particulier, combien de fois lui a-t-on dit ! Elle n'aime pas spécialement se faire remarquer mais ne s'empêchera pas non plus de respirer pour faire plaisir aux autres. Petite rousse aux yeux verts, elle ne fait jamais comme les autres, ce qui la sort du lot. Elle n'est pas rancunière et déteste la violence. Son style de musique ? Le rock ! Son plus grand rêve ? Former un groupe et partir faire des concerts dans le monde entier. Le genre de rêve que son père n'a cessé de briser un millier de fois. « Et si, pour une fois, tu décidais de faire quelque chose de normal ?! Du style, être médecin, comme ta mère ? Ou même dessinatrice, si tu veux, puisque tu aime tant dessiner. Mais un groupe de rock ?! laisses-moi rire... ». Il est rare de la voir s'énerver, et si c'est le cas, ce n'est pas pour rien. Il faut vraiment le vouloir pour la mettre hors d'elle. Elea est une fille attachante, bien que quelque peu étrange parfois, dans sa façon d'être. Elle a un côté foufou souvent difficile à cerner, mais on ne lui en veut pas, c'est plus amusant qu'effrayant. Cette petite rouquine a souvent beaucoup de mal à se faire comprendre, mais après tout, c'est ce qui fait tout son charme ! Ah oui, et elle a deux pieds gauches.

▬ père castor ? c'est qui loui ? il raconte dé histoires ? comme moi ? imposteur !

La première fois que j'ai menti à ma meilleure amie ? C'était deux mois après notre rencontre. Lia avait cette manie de poser les mauvaises questions, au mauvais moment. J'avais cru pouvoir m'y habituer depuis le temps, mais je me suis rendu compte bien trop tard que c'était loin d'être le cas. Quoi qu'il en soit, il était impossible de lui cacher quelque chose. Malheureusement pour moi, d'ailleurs. Ce fut un vrai combat, qui dura plus de deux ans. « T'as jamais pensé à mon frère ? », « Pourquoi tu me parles jamais de mecs ? », « J'ai parlé à Diego la dernière fois, tu sais que tu lui plait beaucoup ? ». Pourquoi je ne lui disais rien ? Pour la simple et bonne raison que le seul défaut de cette fille, c'est qu'il n'y avait pas plus homophobe. Bingo ! Je suis gay, totalement gay, et Lia était la fille parfaite, pour moi. Belle, gentille, intelligente, drôle... Bref, un vrai calvaire. Jamais je ne lui avais parlé de mes sentiments, ni même de mes préférences. J'avais peur de la perdre, peur qu'elle s'enfuit en courant, qu'elle disparaisse et que je me retrouve seule, comme une abrutie. Deux longues années de silence, de souffrance, en la voyant dans les bras de tous ces mecs baraqués et aussi cons que leurs pieds. Lia avait des goûts bien étranges en ce qui concernait les garçons. Elle ne les choisissait pas seulement pour leur belle gueule, mais aussi et surtout parce qu'elle était naïve, à tel point qu'elle se faisait toujours avoir par leurs belles paroles à la Shakespeare. C'était une chose dont j'avais horreur, et malgré mes efforts pour tenter de la raisonner, elle trouvait toujours le moyen de me faire croire qu'ils étaient différents des autres.
Plus le temps passait et plus je me rendais compte de l'importance de mes sentiments pour elle. J'en devenais presque malade, si bien qu'il m'arrivait parfois de trouver une excuse bidon pour ne pas sortir avec elle. J'avais besoin de la voir, d'être près d'elle, mais cette situation me dépassait de plus en plus. J'avais peur de craquer et de cracher le morceau sur un coup de tête. Depuis notre rencontre, Lia m'avait fait comprendre que j'étais la seule personne en qui elle pouvait avoir entièrement confiance. Inutile de dire que je m'étais foutus dans une belle merde. Sa vie en dehors des cours, n'avait rien de très joyeux, contrairement à la mienne. Lia avait été placée dans un foyer dès l'âge de 5 ans. Depuis que nous étions amies, elle se réfugiait souvent chez moi. Ses parents passaient leur temps à se balancer des objets, des insultes, et des menaces. Il arrivait aussi que leur colère retombe sur leur fille, qui n'y était pour rien. Sans parler de son frère, qui disparaissait un beau jour et revenait deux mois plus tard, comme une fleur. Jamais là quand il fallait. On pouvait penser que Lia était une fille pleine de joie, mais j'étais la seule à la voir sous son vrai jour. J'étais la seule à avoir vu des centaines de fois, cette fille en larmes, fatiguée et blessée. J'avais toujours les mots pour la calmer et la rassurer, jusqu'au jour où je lui en dis trop.
Comme tous les week-end depuis plus d'un an et demi, Lia venait dormir chez moi. Notre soirée se résumait souvent à regarder des films d'horreur en mangeant du pop-corn. Typique. Mes parents n'étaient jamais là. Ma mère, étant infirmière travaillait souvent de nuit, et mon père passait son temps à trainer avec ses collègues. Alors Lia en profitait pour vider son sac, en parlant de ses parents, de ses ex, de ce qui allait ou de ce qui la tracassait. Et en général, la soirée se terminait toujours de la même façon. Je la prenais dans mes bras, et lui chuchotais des mots réconfortants à l'oreille, pendant qu'elle s'endormait contre moi après avoir pleuré pendant plus d'une heure.
Un soir, alors que Lia venait de fermer les yeux, sa tête posée sur mon épaule et mes bras autour d'elle, je commençais à chantonner une chanson d'un groupe dont elle était fan. Sa respiration devint régulière, et, pensant qu'elle s'était endormi, je glissai une main dans ses cheveux bruns et la regardais un moment. Et dans un moment d'inconscience, sans doutes, sans trop savoir pourquoi, mes lèvres effleurèrent les siennes. Geste que je regrettais aussitôt, lorsqu'en me reculant, je vis qu'elle avait les yeux ouverts. « Qu'est-ce que tu viens de faire... ? » Ni Lia, ni moi n'osions bouger. « Euhhh, je... rien... j-je... euh... » A cet instant j'aurais juré que mon cœur avait cessé de battre. Son regard était glacial, jamais je ne l'avais vu ainsi. Elle se releva lentement, sans me quitter des yeux. « Je rêve ou t'avais l'intention de m'embrasser ? » Le ton était beaucoup plus agressif. « N-non, pas du tout ! » « Mais t'es complètement malade ma pauvre ! J'croyais que je pouvais te faire confiance, et depuis le début tu me mens ?! Comment j'ai pu être aussi conne ! Vas te faire soigner, sale gouine ! Ne m'approche plus jamais, j'veux plus te voir ! » Ces mots résonnèrent au moins une dizaine de fois dans ma tête, alors que je me liquéfiais sur place, incapable de bouger. Lia se leva d'un bon, et sans même se retourner, elle quitta la maison. Son visage était rouge de colère, ses yeux étaient embués de larmes. Ce fut la dernière image que je vis d'elle. Ce soir là, j'eus l'impression de crever, à peine venais-je de réaliser ce qui venait de se passer, les larmes avaient déjà commencé à couler le long de mes joues, et les mots de Lia m'empêchait de respirer. La scène tournait en boucle devant moi. Ce ne fut que le lendemain, que j'eus la force de réagir. Après une nuit blanche à me ressasser ses paroles et à m'insulter de tous les noms, je me décidai à aller la voir. Je savais bien que je n'avais pas une chance qu'elle m'écoute, mais je ne pouvais pas admettre que je venais de perdre la fille dont j'étais folle amoureuse.
Une fois devant sa porte, d'une main tremblante, je frappai quelques petits coups sur celle-ci. Je ne m'attendais pas vraiment à tomber directement sur Lia. Et comme je le pensais, ce fut sa mère qui m'ouvrit, elle avait l'air fatiguée. « Bonjour... J'aimerais voir Li... » Elle ne me laissa pas le temps de répondre, et referma aussitôt la porte. Lia avait sans doutes dû dire à ses parents qu'elle ne souhaitait plus me voir. Je restais quelques secondes sans bouger, fixant bêtement la porte face à moi. Lorsqu'un bruit de sirène me réveilla. En me retournant, je vis plusieurs voitures arrêtées devant la maison. Police, pompier, ambulance... L'inquiétude me gagna. J'espérais qu'ils étaient là pour les voisins, mais lorsque je les vis sortir un brancard, pour se diriger ensuite vers la maison, je commençais à m'imaginer le pire. « Elea, rentres chez toi s'il te plait. » La voix grave de son père me fit sursauter. La porte s'était de nouveau ouverte, pour laisser entrer les brancardiers. Je n'osais pas lui demander ce qui se passait, la peur me rendait muette. Je ne fis pas vraiment attention à ce qu'il venait de me dire et restais plantée sur le côté, en attendant de pouvoir en savoir un peu plus sur la situation. Je savais maintenant qu'ils étaient là pour Lia... Mon regard s'arrêta un instant sur le visage de la mère. Celle-ci était en larmes et incapable d'expliquer aux policiers qui étaient avec elle, ce qui avait bien pu se passer. Quelques minutes plus tard, j'aperçus enfin le brancard qui redescendait. Mon souffle se coupa, le temps que celui-ci passe devant moi. Je fus incapable de bouger, crier, pleurer. « Je suis vraiment désolé Madame Ferracini. » avais-je entendu près de la porte.
A mon souvenir, il m'a fallut plus d'une heure pour réaliser que Lia nous avait quitté, et peut-être une quinzaine de jours, pour oser demander de quelle façon. Suite à l'enterrement, je n'ai plus parlé pendant plusieurs mois. A personne. Et aujourd'hui encore, ceux qui me connaissent, savent que je refuse catégoriquement d'entendre parler de Lia. Pour moi, si Lia s'est tué, c'est à cause de moi. Et cette culpabilité ne m'a jamais quitté.

Rome est une ville magnifique, certes, mais qu'est-ce qu'on se lasse vite. Je n'en suis pour ainsi dire jamais sortis depuis 20 ans. Il faut dire que mes parents n'ont jamais eu les moyens de se faire un petit caprice et partir en voyage, ne serait-ce que pour quelques jours seulement. Et j'ai compris pourquoi. Ils avaient tout simplement économisé pendant des années, pour pouvoir me payer les études dont je rêvais. Mais pas seulement...
Un an après la mort de Lia, encore fragile et peu bavarde, je cherchais chaque jour un moyen de me changer les idées. En général, mes semaines se résumaient à rester dans ma chambre, ou bien dehors, à dessiner, et dessiner, et dessiner encore, ou composer quelques morceaux avec ma guitare. Je n'arrivais plus à chanter. Rien. Le cœur n'y était pas, et ma voix avait souvent tendance à me lâcher, de toutes manières. Mes parents avaient tout essayé pour me rendre le sourire, et pour leur faire plaisir, je me forçais et me montrais forte chaque fois que j'étais avec eux. A force, j'arrivais bien entendu à sourire sans avoir à faire semblant, mais difficilement. Et quand je sentis qu'il était enfin temps d'avancer, ce fut le jour où j'appris une nouvelle que jamais je n'aurais imaginé.
Tout en m'amusant à sautiller d'une dalle à l'autre dans la rue, je réfléchissais à ce que j'allais bien pouvoir faire de mon week-end. La nuit commençait à peine à tomber, j'avais passé l'après midi dans mon endroit habituel, un banc situé dans un parc, là où je m'amusais à dessiner tout ce que je pouvais voir. De la vieille femme qui donne à manger aux pigeons aux gamins qui jouent au foot ou à chat, en passant par le petit couple parfait se tenant la main en marchant collés l'un à l'autre. Rien de bien extraordinaire, en somme. Pour une fois, je n'étais pas étourdie par un millier de pensées concernant Lia ou quoi que ce soit d'autre d'ailleurs. J'étais juste... Bien, et j'irais même jusqu'à dire que j'étais joyeuse. Ma mère m'avait parlé d'une école située à Naples quelques jours plus tôt, et du fait qu'il y avait de fortes chances que je puisse y aller d'ici peu. J'avais hâte ! J'en avais assez de rester ici, cette ville commençait à me sortir par les yeux, en particulier parce que la plupart des endroits dans lesquels je me retrouvais me rappelait Lia. J'étouffais, changer d'air était tout ce dont j'avais besoin ces derniers temps, et ça, mes parents l'avaient bien compris. « L'argent n'est pas le problème, avait-elle dit avec son petit sourire amusé, et puis ça te fera du bien. Naples, ce n'est si loin que ça, tu viendras nous voir pendant les vacances. » J'étais aussi excitée qu'effrayée à l'idée de partir d'ici, seule. J'avais peur d'être encore trop fragile pour me lancer enfin dans le grand vide, dans ce que l'on appelle 'la vie'. « Ne t'inquiètes pas, je ne vais pas te lâcher dans la nature comme ça, continua-t-elle en voyant l'expression sur mon visage. J'ai longuement discuté avec une de mes collègues, elle a une fille qui habite là-bas, Léandra. Vous serez en colocation, elle a à peu près ton âge. Je suis sûre que vous vous entendrez bien. » Ma seule réponse fut un léger hochement de tête. Qu'aurais-je pu dire de plus...
En m'imaginant déjà à Naples, je souriais faiblement et ouvrais la porte de l'appartement, habituellement silencieux à cette heure, et pourtant… Après avoir posé mon sac dans l'entrée, je m'arrêtais en pensant avoir entendu des bruits dans les chambres. Mais rien. En m'avançant ensuite vers la cuisine, une jeune femme nue apparue de je ne sais où me fit sursauter. « Ahhhh ! Mais vous êtes qui vous ?! » Celle-ci semblait aussi surprise que moi. Elle ne bougea plus. « Et toi, qui es-tu ? » « Moi ? J'habite ici, moi ! » Répondis-je entre la panique et l'ironie. Mon regard s'attarda un moment sur son corps, et elle réalisa enfin qu'elle ne portait aucun vêtement. Elle se cacha tant bien que mal à l'aide de ses mains, avant de s'éclipser, laissant la place à mon père, qui entra à son tour en panique dans la cuisine. « Elea ? Mais qu'est-ce que tu fais ici à cette heure ? Tu étais censée rentrer plus tard ! » Je fus prise d'un rire nerveux, incontrôlable. « Attends mais… Qu'est-ce qui se passe là ? J'rentre et je vois une fille à poils qui se balade dans la maison… Tu m'expliques ? » A dire vrai, je n'avais aucunement l'envie d'entendre quoi que ce soit. Je savais très bien ce qu'il venait de faire. Une belle erreur. « Je sais ce que tu dois penser… Je n’ai pas d’explication à donner. N’en parle pas à ta mère, je t’en pris… » Il m'implora du regard. Sur le coup, je n'avais qu'une envie, c'était de lui balancer une gifle phénoménale. Depuis tout ce temps, je pensais que mes parents formaient un couple comme on en voyait rarement de nos jours. Un couple qui dure, qui s'aime et qui ne se quitterait jamais. C'est bien beau de rêver, mais je venais de me prendre une belle claque dans la gueule. Adieu la petite famille parfaite. Mon regard devint noir, c'était la première fois que je ressentais une si grande haine envers mon père. Je ne lui répondis rien, et me contentai de m’éloigner pour aller m’enfermer dans ma chambre.
Les semaines passèrent, et ce secret me rongeait chaque fois que je regardais ma mère. Je m'en voulais de le lui cacher, mais en vérité, j'avais peur. Peur de la voir souffrir, peur que notre famille soit détruite. J'avais beau faire comme si tout allait bien, je savais très bien qu'elle allait finir par remarquer quelque chose. Et bingo, ce fut le jour de mon anniversaire, que je compris qu'il était grand temps que l'histoire change. Chez nous, les fêtes se passaient toujours en petit comité. Seulement la famille, ce qui se résumait en gros, à une dizaine de personnes. Ma mère avait fait un immense buffet, et mon père s'était amusé à mettre un paquet de décorations partout. Les invités sont arrivés, et j'en profitais pour m'éclipser de temps en temps dans la cuisine, pour aider ma mère à préparer le reste des plats. Je sentais son regard sur moi, insistant, et inquiet. « J'ai l'impression que quelque chose ne va pas depuis quelques temps. Tu t'inquiètes pour Naples, c'est ça ? » « Non, non ! Ça va. Je suis juste un peu... Malade. » « Malade ? Depuis un mois ? Arrêtes de me mentir, je ne suis pas stupide. Je paris que c'est une histoire de fille... » Je manquais de me couper le doigt avec le couteau. J'étais sur le point de tout lui dire, mais une petite voix dans ma tête me rappela que c'était une mauvaise idée. « Je pense savoir ce qu'il y a... C'est à propos de ton père, c'est ça ? » Sa phrase me coupa dans mon geste. Je n'osais même plus la regarder, ni même la contredire. « Ah, tu es au courant... Je m'en doutais. Ne t'en fais pas, ça fait des mois que je l'ai deviné. Comment peut-on cacher un parfum de femme... » Je posais le couteau et me décidais enfin à me tourner vers elle, les larmes aux yeux. « Je suis désolée, j'osais pas venir t'en parler j'av... » « Non, c'est bon ma chérie. Je comprends. » Elle me fit un clin d'œil que je n'étais pas sûre de comprendre, sur le moment. Son sourire me déstabilisait. Comment pouvait-elle le prendre aussi bien ?
L'inquiétude m'avait envahie tout au long de la soirée. J'étais mal à l'aise et j'évitais autant le regard de mon père, que celui de ma mère. Pour moi, le repas se fit en silence, si bien que les autres se sentaient forcés de trouver un sujet de conversation entre eux, pour éviter les blancs. Lors du dessert, ma mère apporta le gâteau devant moi, tous chantèrent en cœur et un sourire fit enfin son apparition sur mon visage. Une pince tenait une enveloppe sur le gâteau, et je m'empressais de récupérer celle-ci pour lire le contenu. Mon regard se releva aussitôt vers ma mère, et à son sourire, je compris enfin ce qu'elle voulait dire dans la cuisine. Entre mes mains, mon billet pour Naples, la date avait été avancée à la semaine prochaine. Elle savait depuis le début qu'il valait mieux que je parte avant que les choses ne dégénèrent. Elle avait tout prévu...

▬ ma aller, plou dé blague ! tou es qui en fait ?

.pseudo : Appelez moi Joy, mais pour les plus intimes, c'est Dieu. 8)
.âge : 18 ans ET DEMI, ET MÊME TROIS QUARTS (c'est bien de préciser)
.nana ou p'tit mec : Une petite chieuse !
.double compte : Nope
.avatar : Hayley Williams
.commentaire : L'Osservatore est... So sex' !

Léandra !!!!

Katie...
Merci ! :D

Héééé... ! *snif*
Ça va être joyeux la coloc'...

Tu verras, tu pourras plus te passer de moi bientôt.

*Sort*

BIENVENUE

MERCI

Merci ! :)
Je sais à peu près à quoi m'attendre Ugo, mais c'est sympa de me rassurer. xD

Et voilà, je pense que j'ai finis.

Oh oui !

Merci ! :D