L’après-midi qui venait de s’écouler était comme un rêve éveillé. Il comprenait ses moments de doute, comme tout rêve, et ses moments de peur. Mais il s’agissait tout de même d’un rêve. La matinée avait commencé tranquillement. Je m’étais levée, et je m’étais mise à cuisiner. La cuisine… c’était ma passion. Disons que j’aimais passer mes nerfs sur les aliments quand j’étais énervée, ou faire des plats festifs quand j’étais de bonne humeur. Vers midi, j’ai reculé d’un pas, observant la table de ma cuisine. Il y avait des gâteaux partout, des salades, des glaces faites maison, et même un poulet rôti qui y trônait. J’avais encore exagéré, Noemi n’était même pas censée passer aujourd’hui, et Soannah non plus. Qu’allais-je faire de cette nourriture pour moi toute seule ? C’était du gaspillage. Je me suis assise sur une chaise et j’ai soupiré. Ma peur des autres était un vrai problème. Je devais travailler ça davantage, après tout avec Soa’ j’avais réussi à me faire une véritable amie. Je ne la dégoûtais pas même si elle connaissait entièrement mon passé. J’arrivais de plus en plus à travailler ce défaut… en attendant, j’avais quand même des kilos de nourriture sur les bras. Fatiguée de moi, je décidai d’aller m’installer devant mon piano. Je me mis alors à jouer toutes les musiques qui me passaient par la tête. J’aimais la musique, le chant, le piano. C’était une forme de libération, et c’était bien agréable. Je jouais tranquillement quand la sonnette de ma maison retentit. Quand je suis allée ouvrir ma porte, après avoir vérifié dans l’œil de juda qu’il ne s’agissait pas d’un psychopathe, je suis tombée nez-à-nez avec Raffaello. Si j’avais été une fille normale, je me serais jetée dans ses bras, ou je lui aurais fait la bise en guise de salutation. Mais je m’étais contentée d’un sourire et de le laisser entrer. Raffaello ne se laissait pas démonter néanmoins… Il ignorait pourquoi j’agissais de cette manière avec lui mais il prenait sur lui, et il essayait de me faire avoir confiance en lui. L’après-midi avait été drôle. Nous avions mangé, comme mille, et nous avions discuté pendant des heures. Le soir il était convié à un dîner avec sa famille. Il m’a proposé de venir mais j’ai décliné l’invitation. Sa famille me terrifiait. J’avais bien trop peur de les rencontrer, être seule au milieu d’eux serait comme livrer un agneau au loup. Certes, je ne les connaissais pas, et je jugeais sans connaître, mais je n’étais pas rassurée voilà tout. Raffaello n’insista pas et il partit. Je me souviens de son geste pour tenter de me faire une bise sur la joue. Et je me souviens du mien, un pas presque imperceptible pour l’éviter. Heureusement il ne s’est pas vexé puisqu’il m’a quitte sur un « Ciao, bella. A très vite » plutôt rassurant. Je savais qu’un jour ou l’autre il faudrait que je m’ouvre davantage à lui, mais pour l’instant j’en étais incapable. Et j’espérais que notre relation telle qu’elle était lui suffisait autant qu’à moi pour le moment.
Je me suis donc retrouvée seule chez-moi, encore. Des étoiles plein les yeux, même si c'était difficile pour moi d'admettre que Raffaello me bouleversait à ce point. Je n’aimais pas la solitude mais d’un autre côté j’étais plus rassurée seule qu’avec des gens potentiellement dangereux autour de moi. Néanmoins, je décidai qu’il était temps que je sorte, que je m’aère. J’enfilai une robe avec des petits hiboux de toutes les couleurs dessus : un cadeau de Noemi, et je quittai ma maison. Je me mis à marcher au rythme de mes pas, sans savoir vraiment où je voulais aller. Je n’avais pas de but précis, je voulais juste croiser du monde. Ma marche me mena à un arrêt de bus. Et un bus arrivait justement. L’idée me vint alors subitement. Un bus, c’était plein de monde à observer. Je montai donc à l’intérieur, par chance j’avais ma carte de bus sur moi. Elle ne me servait habituellement jamais puisque je ne le prenais jamais. Je m’assis sur une place au fond, observant les gens, tandis que le bus redémarrer. Il y avait une vieille dame avec son petit-fils qui mangeait une sucette, un jeune-homme écoutant sa musique à fond, et une jeune-fille regardant par la fenêtre. Je sortis mon iPod de mon sac et l’enfilai, pour écouter de la musique en regardant par la fenêtre quand des bruits de discussion plutôt élevés me retinrent. Je levai les yeux et remarqua que le jeune-homme qui se trouvait dans le bus avait l’air d’embêter l’autre jeune-fille. Mais elle avait l’air de savoir se défendre. Mon ventre se noua, pas très rassurée par la scène. J’avais envie d’aller l’aider, mais de un elle n’avait pas l’air d’avoir besoin d’aide, et de deux, l’homme ne me rassurait pas et je n’avais pas la moindre envie de m’approcher de lui.
Spoiler:
Oh mon dieu, c'est tout nul et tout court, je suis vraiment désolée xD. Je crois que je suis un peu rouillée. J'essaierai de me rattraper au prochain, pardon pardon pardon j'espère que tu arriveras à répondre quand même. Désolée Lé
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Sujet: Re: « Cassons du Groslourdo » Léandra. ♥ Jeu 28 Avr - 18:14
Mes pieds qui touchent à peine le sol ma voisine den face maudit ma mère de m’avoir faite si petite, ou bien le fait que j’ai choisi un siège haut perché. Le casque sur les oreilles musique à fond, je baisse les yeux pour ne pas avoir à subir les regards mauvais braqués sur moi. Comme à chaque trajet je balance nerveusement mes jambes priant pour que celui-ci soit plus court que le précédant. Un jean délavé entrave mon champs de vision et une main s’agitant devant mes yeux me fait affront, je relève le regard pour apercevoir un de ces jeunes Napolitains en rute qui se croit le plus beau de la terre. Une vague de frissons remonta le long de ma colonne vertébrale, tandis que je posais les paumes de mes mains sur mes cuisses afin d’éviter tout tremblement qui serait un signe de faiblesse. Après l’avoir vu agité ses lèvres je décide d’ôter mon casque ponctuant mon geste d’un profond soupire. « Je n’ai pas pu résister, au risque de vos offenser mais votre charme m’a subjugué, serait il possible que nous passions ce trajet agréablement à faire connaissance ? » Je levais les yeux au ciel et croisais les bras. « Au risque de vous offusquer, je passe un agréable trajet lorsque mon casque est sur les oreilles, je n’ai pas besoin d’ami ni plus si affinité et non je n’ai pas soif, je n’irais donc pas boire un verre après ! » Vexé le jeune homme eu du mal à me répondre ce qui m’arracha un large sourire satisfait. «Pas la peine de vous énerver je ne suis pas un méchant garçon ma jolie ! Tentez votre chance vous ne serez pas déçue ! » Je resserais la mâchoire avant de lui répondre sur un ton plus sec. «Je suis très calme mais continuez à me donner ce genre de surnoms et vous allez voir ce que c’est lorsque je suis énervée ! Et ma seule chance serait que vous me laissiez enfin en paix ! » Sa mine déconfite me faisait jubiler intérieurement mais face à un gros lourdeau de ce genre de je devais rester prudente en arborant un visage crispé dénué de toute émotion, seul mon regard inspirais la banquise de l’océan Artique. «Tu te prends pour qui pouffiasse ? ça va hein t’es pas une bombasse non plus !» J’arquais les sourcils avant de lever la main vers le couloir bordant mon siège. « Je ne vous retiens pas !» Il rapprocha son visage du mien. «Fais pas la maline pétasse !» J’avalais difficilement ma salive avant de sortir de mes gongs. Je me levais pour lui faire face et le ton de ma voix s’éleva. « Déjà UN on a pas élevé les cochons ensemble alors on se tutoie pas, DEUX si vous avez du mal à comprendre la subtilité vous plaignez pas après que j’emploi la manière forte et TROIS vos menaces ne me font pas peur!» Un monsieur se leva décourageant ainsi le jeune homme d’aller plus loin que de simples insultes à deux balles.
Le garçon alla s’assoir dans le fond du bus humilié par ce que je venais de lui dire, ou peut être tout simplement par le fait que les passagers c’étaient retournés vers lui lorsqu’il avait proféré des insultes et que je l’avais rembarré comme il se doit. Il se ridiculisait tout seul le pauvre garçon. La boule dans mon estomac semblait s’être envolée juste après son départ, me trouver face à ce genre d’individu me collait la chair de poule ! Mes mains par contre tremblaient encore, toute cette peur et ces émotions venaient de refaire surgir une avalanche de mauvais souvenirs. Je poussais un soupire de soulagement avant de remettre mes écouteurs. Je croisais le regard compatissant d’une jeune femme blonde, je lui adressais un petit sourire avant de baisser les yeux et me replonger dans ma bulle.
Trois arrêts plus tard le pauvre type passa devant moi, je reconnu ses chaussures, mon ventre semblait ressembler à une machine à laver en plein essorage tandis que de l’acidité me montait aux lèvres. Les doigts crispés sur mon leggins je priais pour qu’il ne revienne pas à la charge. Je levais le regard pour vérifier qu’il ne me prêtait plus attention. Bingo ! Il venait de s’assoir face à la jeune femme blonde qui m’avait regardé tout à l’heure. Je basculais la tête en arrière poussant un soupire de soulagement et regardait à travers la vitre du bus. J’étais enfin débarrassé il avait trouvé une autre proie. Au bout de quelques minutes je distinguais le jeune homme dans le reflet de la vitre, il semblait s’avancer vers la blondinette qui se repliait sur elle-même. Je tournais vivement la tête vers eux en fronçant les sourcils. Visiblement elle semblait terrorisée. Ma bouche s’entrouvrit tandis que je posais mon casque sur mes épaules pour écouter le jeune homme.
«Soit pas timide ma belle » Dit il en posant sa main sur la cuisse de la jeune femme. Celle-ci croisa vivement les jambes comme pour virer sa main et lui répondit d’une voix basse et tremblante. «L…laissez moi…s’il vous plait…» Mon sang ne fit qu’un tour, les poings serrés je me levais pour aller m’assoir a côté de la jeune femme. «ELLE A DIT NON !» Lançais je sur un ton glacial. «Fou moi la paix la cinglée, t’as raté ta chance alors viens pas me foirer mes plans !» Je me levais et attrapait le garçon par son col de tee shirt. «ça suffit ! Espèce de porc ! ON VOUS A DIT DE NOUS LAISSER ! » Je venais de crier et tout les regards étaient braqués sur nous. Même le chauffeur de bus nous fixait à travers le reflet de son rétroviseur. Le jeune homme se leva brusquement et enroula ses doigts autour de mon cou. Mon cœur marqua un arrêt avant de s’emballer. Une violente secousse me fit tomber sur mon agresseur. Le bus venait de marquer un arrête et le chauffeur sortit de sa cabine pour faire sortir l’homme du bus. Secouée par les tremblements et le regard humide je me laissais tomber sur mon siège. Je sentis alors une main se poser sur la mienne. La jeune femme blonde, me dit d’une voix douce. «Merci beaucoup… » Je relevais la tête pour poser mon regard sur celle-ci, un petit sourire ornait son visage tandis qe son regard semblait partagé entre le soulagement et la peur qu’elle avait ressentie. Encore sous le choc je me contentais d’hocher mollement la tête. «c’est normal… » Soufflais je à voix basse avant d’adresser un sourire au chauffeur de bus qui reprenait sa place.
« Cassons du Groslourdo » Léandra. ♥
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